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La quatrième réunion de Celsius, les 27 et 28 novembre 2009, s’est intéressée à la question “Les médias savent-ils parler d’Europe?”

Vendredi 27 novembre 2009 ( Jakob-Kaiser-Haus)

14h15 L’Europe, communication défaillante, ou sujet impossible ?

Europe in the media: A love(d) story?
Carsten Lietz
Internetmedien und Englisch: Bedingungen einer europäischen Öffentlichkeit
Thierry Chervel
Les Européens, la presse et l’Europe
Jacqueline Hénard

18h00 Point d’information sur la vie de l’association Celsius

Samedi 28 novembre 2009 (Freshfields Bruckhaus Deringer)

9h15 Vers un espace public européen?

Café Babel : Vision und Herausforderungen einer jungen europäischen Internetzeitschrift
Matthias Jekosch
Pan-European civil society networks: creating a new form of European public opinion?
Jenna Collins
Lessons on the European public sphere
Marianne van de Steeg
Mankind and Memory: Short term and long term aspects of the development of the European idea – or how to report about today’s affairs without ignoring history
Jaroslav Sonka

13h00 Fin

Des éléments de cadrage préparés pour cette réunion concernant la politique de communication de la Commission européenne sont disponibles au lien suivant:

(English version below)

L’idée d’organiser à Berlin, vingt ans après la réunification, un débat autour de la question des médias et de l’Europe répond à une double préoccupation qui est au cœur du projet de Celsius : s’interroger sur les vecteurs historiques et contemporains de constitution d’une identité européenne, d’une culture et d’une citoyenneté commune, et comprendre la difficulté des médias à parler de l’Europe d’une façon qui dépasse l’agenda institutionnel du moment, et amène les citoyens à réfléchir sur le sens de la construction européenne.

1. Une communication défaillante, ou un sujet impossible ?

o La communication institutionnelle mobilise des moyens considérables : le rôle de la « press room », les données chiffrées sur les moyens dédiés à la communication, les publications et les canaux de communication officiels et non-officiels en témoignent. Cette communication semble toutefois avoir peu d’effet sur le désintérêt lancinant des citoyens pour l’Europe.

o Le traitement de la question européenne par les grands médias nationaux demeure difficile; beaucoup de journalistes estiment, en privé, que « l’Europe ennuie » : pourquoi ce contraste entre un intérêt apparent (cf. évolution du nombre de médias et de journalistes nationaux présents à Bruxelles ou couvrant des sujets européens) et une faiblesse de fond (information « collée » aux débats techniques bruxellois, ou à une chronique superficielle des sommets et des désaccords qui s’y manifestent ; intérêt national limité dans le temps aux périodes d’élections européennes) ?

Pour répondre à ces questions, on doit notamment s’interroger sur les relations qui existent entre les institutions et les médias européens, sur l’absence fréquente de lien, dans le discours des médias sur l’Europe, entre la dimension historique et culturelle du projet politique et son actualité. Il est utile de débattre avec des représentants de différents médias européens ou nationaux des difficultés qu’ils rencontrent pour faire vivre un débat de qualité sur l’Europe, un débat qui soit européen tant dans son contenu que dans ses modes d’expression et de diffusion.

2. Vers un espace public européen?

o La conscience européenne manque-t-elle de mythes ou de récits fondateurs, à l’exemple de ceux qui fondent la plupart des cultures nationales ? L’Europe a-t-elle oublié ses racines, et les médias concourent-ils à cette amnésie ?

o Comment les médias peuvent-ils rapprocher l’Europe des citoyens ? Comment faire ressortir l’actualité de certains évènements essentiels, tels que la chute du mur de Berlin, pour éviter que la réflexion et l’enthousiasme qu’ils suscitent ne s’effacent au profit d’un sentiment de « routine européenne » ?

o Le processus de concentration du marché européen des médias est-il un catalyseur ou un frein à l’émergence d’un débat d’idées européen ?

o De nouveaux médias européens – édités en plusieurs langues, traitant uniquement de sujets à dimension européenne, se fondant sur des moyens de diffusion dématérialisés – peuvent-ils concourir à l’émergence concrète d’un « espace public européen » ? Que retenir des expériences d’Arte, d’Euro News, ou encore de Café Babel ?

Introduction (in English)

Organising a debate on the media and Europe, in Berlin, twenty years after Germany’s reunification, echoes two simultaneous goals at the heart of the Celsius project: first, examining the factors in history, past and present, which have contributed to creating a European identity, a European culture and a common European citizenry; second, understanding the difficulty the media has, when talking about Europe, to go beyond merely commenting the ongoing institutional agenda and to push people to think about the meaning of European integration.

1. Failing communication – or a topic failure ?

o Massive means go to institutional communication: the role of the “press room”, the numbers on the Commission’s communication budget, the publications and communication channels, both official and non official, are proof enough. But this type of communication seems to have little effect on the haunting lack of popular interest for Europe.

o Dealing with European questions remains a difficult task for mainstream national media. Many journalists admit, off the record, that “Europe is boring”. How to explain that a potentially attractive topic (see the growing numbers of national media and journalists present in Brussels or covering European topics) suffers from such fundamental weaknesses (complex technocratic reports; superficial news from EU summits and the usual clashes between political heavyweights; on-and-off interest by national media, with temporary peaks during European election time)?

To tackle these questions, we would like to address the relationship between European citizens, institutions and media, and in particular the frequently missing link, in media talk on Europe, between current events and the historical and cultural dimension of Europe as a political project. It seems of great interest to us to discuss with representatives from different European or national media as well as representatives from European institutions about their problems when trying to build quality debates about Europe, debates that are European because of the matters they deal with, but also because of their manner of production and dissemination.

2. Towards a European public space?

o Does the consciousness of Europeans suffer from a lack of myths or founding stories, such as those having paved of the way of many national cultures? Has Europe forgotten its roots, and do the media maintain or even reinforce this state of amnesia?

o How can the media handle Europe as people experience everyday? How to stress the topicality of certain key events, such as the fall of the Berlin wall, in order to prevent the thinking and enthusiasm they provoke to be upstaged by a feeling or “European routine”?

o Is the concentration process in the European media industry a catalyser or an obstacle for European wide political debate?

o Can a new generation of European media – edited in several languages, covering only topics with a European dimension, based on new information and communication technologies – play an active role in creating a “European public space”? What can we learn from projects such as Arte, Euro News, or Café Babel, to name just a few?